La crise de 2008 a provoqué une chute brutale de la demande d'automobiles en Europe. La France, comme d'autres pays européens, a adopté des mesures temporaires de soutien à la demande. La fin progressive de ces dispositifs s'est accompagnée d'un retournement du marché européen, qui a atteint des niveaux particulièrement bas au cours de la période récente. Les surcapacités de production alimentent la concurrence entre les sites de production et pèsent sur la rentabilité des constructeurs français, qui souffraient déjà d'un déficit de compétitivité avant le déclenchement de la crise en raison d'un mauvais positionnement de gamme et d'une internationalisation insuffisante. Dans ce contexte, la restructuration de l'outil de production devrait à court terme se poursuivre en France. A plus long terme, le développement de l'automobile dépendra de la capacité des constructeurs à s'adapter aux mutations de la demande automobile (véhicules propres et « connectés »).