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La Sémantique, c'est élastique

01 mars 2016
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Numéros de page :
6 p. / p. 134-139
"Les barbares de Daech." Au lendemain des attaques à Paris et à Saint-Denis, François Hollande désignait ainsi les auteurs des massacres qui ont fait 130 morts et plus de 300 blessés, le 13 novembre 2015. Il n'était pas le seul. Hommages politiques, titres de journaux... Le terme "barbare" s'est imposé pour décrire l'horreur dans une triste et effrayante litanie. Ce mot, nous l'avions déjà entendu après les tueries de "Charlie-Hebdo" et de l'Hyper Cacher. Mais que désigne-t-il ? "Chacun appelle barbare ce qui n'est pas de son usage", écrivait Montaigne. Convoquant tour à tour Platon, l'empereur Otton 1er ou Lévi-Strauss, James, en sémillant sémanticien, nous éclaire sur ce vocable qui désignait à l'origine l'étranger, celui que l'on ne comprend pas. Un voyage linguistique de la Grèce antique à nos jours.