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Insultes

Numéros de page :
6 p. / p. 24-29
Une bonne insulte au bon moment, ça soulage, et parfois, ça console, nom de Dieu ! Depuis qu'on parle, et même peut-être avant, on vitupère, on invective, on transgresse, puisque l'insulte c'est ça : le plaisir brutal de casser les... codes de la politesse. Et même quand les moyens de communication évoluent, l'injure se faufile dans les nouvelles normes. Dans ton Internet, ma poule. Les Twitter, Facebook ou Snapchat débordent d'injures et remettent hélas au goût du jour les attaques homophobes, sexistes ou racistes, les plus rances. Quand elle s'exerce en groupe, sur nos réseaux asociaux, l'insulte renforce le lien de la communauté contre l'autre, celui qu'on traite de... toujours les mêmes choses. Si l'invective varie, c'est surtout en fonction du lieu. Les peuples latins préfèrent les injures à connotation sexuelle ; au Japon, c'est sur l'esthétique qu'on tique (« Ta mère n'a pas le nombril bien fait » ulcère le Nippon). Donc, fais gaffe à tes insultes, lectrice de mon coeur, et si les gros mots soulagent les maux, fessent le stress et poissent l'angoisse, faut quand même voir à lisser tes outrages. Insulter son patron, une copine, un flic, un sale môme ou un abruti de chauffard, ça n'est pas que de l'instinct. Ca se travaille. Car l'insulte, si elle agresse ta cible, révèle aussi des tas de choses sur toi. Sur ton niveau de sexisme, mon loup, sur ton sacré racisme ou ton enculée de classe sociale. Et c'est là que "Causette" intervient, bordel ! Bien insulter, c'est une pure thérapie. Alors voici les cas de figure qui, en général, vous font sortir de vos gonds, histoire d'injurier ce tas d'alvéopyges avec grâce et d'upgrader un brin votre jactance.