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Du "pays perdu" du Blayais à l'"émirat de Saint-Vulbas"

01 octobre 2014
Auteurs
Numéros de page :
17 p. / p. 153-169
A l'heure de la transition énergétique, la baisse de la part du nucléaire dans le mix électrique français annoncée par François Hollande après son élection en 2012 soulève une opposition transpartisane tant à l'échelle nationale que locale. En France, les territoires d'implantation des centrales, communes et intercommunalités, se sont enrichis qualitativement et quantitativement sous l'effet conjoint des retombées économiques et des stratégies d'EDF. Peu à peu, ces améliorations ont forgé un lien de dépendance entre les infrastructures et les collectivités. Face à la possibilité d'une disparition de leurs ressources, ces dernières se sont constituées en acteurs du conflit dans un contexte de forte politisation des agents des centrales, comme le montre actuellement le débat autour de l'avenir de Fessenheim. L'existence en France de territoires de dépendance au nucléaire, politiquement actifs, freine le désaménagement du parc électronucléaire que nécessiterait une modification du bouquet énergétique du pays.