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Ma maîtresse forme

Editeur :
Année de parution :
2017
Collection :
1 vol. (88 p.) : 21 cm
9791026704911
Septième livre de poésie de Sophie Loizeau, Ma maîtresse forme souligne non seulement la primauté de la nature - omniprésente dans cette œuvre -, mais aussi la nécessité vitale de l'écriture, et plus particulièrement en poésie. Ici, la nature est poésie, l'artiste en révèle la beauté à travers deux pulsations, la respiration de la forêt et le ressassement de la mer. Montaigne dit en substance : s'il s'écoute, chacun découvrira en lui un tour particulier, un caractère dominant (forme sienne, maîtresse forme, forme universelle). C'est au moyen de cette maîtresse forme que la nature se fait sentir en nous. Et c'est bien la nature, la terre matricielle, qui apparaît ici et se fait entendre tout au long des cinq parties qui composent ce livre : la terre, la forêt, les bêtes, puis l'écriture et ses lieux, l'enracinement et la filiation, le souvenir et le deuil, et enfin les invisibles au sens où Victor Hugo disait : « Les morts ne sont pas les absents, ils sont les invisibles ». Dans une langue exigeante et inattendue, mais aussi musicale, syncopée, Sophie Loizeau oscille entre l'universel et l'intime pour entremêler à la nature le trio mère-auteure-fille, piliers de la Sagrada familia, les oiseaux et animaux marins que lui évoquent « sa » mer, la Manche, et l'eau du bain qui devient lieu d'écriture. Chaque poème peut être perçu comme une clé, et non comme une énigme, en ce sens que l'auteure n'écrit pas sur la nature, elle écrit la nature, elle n'écrit pas sur le désir, elle écrit le désir. Mais le point central de ce livre est qu'il est conçu comme un livre bilingue, où une langue serait écrite et l'autre entendue, et cette dernière serait entendue en quelque sorte, de la bouche même de l'auteure, avec tout ce que l'écoute peut avoir de déroutant et de singulier.