Longtemps considéré comme un idéal à atteindre pour beaucoup de travailleurs français, le statut de cadre a perdu de sa superbe en 2018. Ses avantages sont moins nombreux : il ne gagne plus un salaire nettement supérieur aux autres, n'est plus épargné par les plans sociaux et licenciements et n'est plus considéré comme une élite du monde du travail. Le digital a amené une réduction de la verticalisation du travail, ce qui a ébranlé son statut de salarié placé au-dessus des autres. Enfin, ce n'est plus exceptionnel d'être cadre : 20 % de la population active bénéficie de ce statut en 2017, contre à peine 2 % lors de sa création, en 1947. Face à ces transformations, les organisations syndicales et patronales tentent de redéfinir le statut du cadre afin d'adapter leur protection sociale et de rassurer les principaux concernés. Mais elles se rendent compte qu'il est impossible de ne pas redéfinir le cadre à l'heure actuelle. Ses missions ont changé, son statut dans l'entreprise aussi, et il se rapproche de plus en plus d'un manager, capable d'organiser des équipes, de mener des projets nécessitant des savoir-faire différents et la coopération de services transversaux. En somme, il suit les changements impactant le monde du travail de manière générale. Des détails. Données chiffrées (nombre de millions de cadres cotisant à la caisse de retraite complémentaire dédiée aux cadres, % de la population active considérée comme cadre, etc.).