Vu d'ailleurs. Le casse-tête algérien
Bulletin : Jeune Afrique 3035
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pp.36-40
Deux messages lus en son nom en moins d'une semaine. Les manifestations monstres qui secouent l'Algérie depuis le 13 février 2019 ont eu une conséquence immédiate : l'accélération du rythme des échanges épistolaires entre Abdelaziz Bouteflika et son peuple. Dans sa dernière missive, datée du 7 mars, le président algérien se félicite du caractère pacifique des rassemblements, signe de la "maturité de nos concitoyens" et de la réalité du "pluralisme démocratique". Mais le ton se fait vite plus grave quand le chef de l'État algérien met en garde contre ''une éventuelle infiltration de cette expression pacifique par une quelconque partie insidieuse, interne ou externe, qui pourrait [...] provoquer le chaos". Ce scénario catastrophe, les voisins et amis de l'Algérie le redoutent. Voici pourquoi.