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Olivetti ou les vestiges d'une utopie

Numéros de page :
pp.44-51
Rarement un patron aura autant façonné une ville. Depuis 1933 et jusqu’à sa mort, en 1960, Adriano Olivetti, industriel progressiste et profondément européen, a fait d’Ivrea, au nord de l’Italie, la cité dont il rêvait. Un lieu architectural pétri de culture et d’humanisme, où cadres et ouvriers de sa florissante entreprise de matériel bureautique pouvaient s’épanouir. Aujourd’hui, les jeunes s’en vont, les bâtiments sont désertés et Ivrea est aux mains d’un maire adoubé par Matteo Salvini. Seule l’inscription, l’an passé, des anciennes usines au Patrimoine mondial de l’Unesco rappelle un âge d’or qu’une poignée d’investisseurs, d’artistes et d’intellectuels tente de raviver.