Aller au contenu principal

Afrique du Nord. Nouveaux modèles

Numéros de page :
pp.151-157
A l'orée de l'année 2020, tous les regards se tournent vers Alger. Après l'élection d'Abdelmadjid Tebboune et alors que la contestation bat toujours son plein, quels seront les rapports entre l'armée, les autres institutions et la société civile ? Au Maroc et en Tunisie, les organes d'État se mobilisent autour du développement. Dans le royaume, où la contestation populaire est toujours plus régulière, une commission doit plancher sur un "nouveau modèle". L'Etat comme le privé ne peuvent plus ignorer la question de la redistribution des richesses. En Tunisie, le nouveau président, de culture nationaliste, doit faire face à la baisse de la croissance et à une inflation inquiétante. Mais Kaïs Saïed ne décidera rien seul : il fait déjà face aux volontés contradictoires du FMI et de la puissante Union générale tunisienne du travail (UGTT). Par ailleurs, les deux pays espèrent toujours réduire leur important déficit budgétaire. Pour Tunis, le défi est d'autant plus grand que le voisin libyen reste plongé dans une guerre dont l'évolution dépend largement des positions prises à l'étranger, à Ankara et Abou Dhabi notamment. La stabilité politique ne se fera pas sans une redéfinition profonde des modèles économiques. La deuxième vague des "printemps arabes", qui touche, en plus de l'Algérie, le Liban et l'Irak, en est la preuve. Fiches pays : Algérie, Egypte, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie.