Syndrome de désadaptation psychomotrice
Bulletin : Science & vie 1108 - janvier 2010
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5 p. / p. 180-184
Le syndrome de désadaptation psychomotrice (SDPM) fut initialement décrit par l’école de Gériatrie dijonnaise (France), il y a trois décennies, sous l’appellation «syndrome de régression psychomotrice». Si la description clinique initiale reste inchangée, des progrès furent cependant réalisés dans sa physiopathologie et sa prise en charge, d’où le nouveau nom, SDPM, apparu dans les années 1990. Le SDPM est aussi appelé syndrome de dysfonctionnement sous-cortico-frontal depuis les années 2000. Il traduit une décompensation posturale de la marche et des automatismes psychomoteurs, liée à une altération de la programmation posturo-motrice, consécutive à des lésions sous-cortico-frontales. Le SDPM se caractérise par une rétropulsion, des anomalies aspécifiques de la marche et des signes neurologiques (hypertonie réactionnelle, diminution des réactions d’adaptation posturale et des réactions parachutes …). Les signes psychologiques sont une peur de la marche, voire du lever dans la forme aiguë (syndrome post-chute), une bradypsychie avec anhédonie dans sa forme chronique. L’apparition du SDPM résulte de l’association de trois facteurs impliqués dans la diminution des réserves fonctionnelles, diminution liée à l’altération des structures sous-cortico-frontales : vieillissement, pathologies chroniques et situations aiguës réduisant le flux sanguin cérébral. La prise en charge du SDPM est pluridisciplinaire, incluant médecins, kinésithérapeutes, psychologues et équipe soignante.