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Nouveautés thérapeutiques en néphrologie

Numéros de page :
8 p. / p. 336-343
L’insuffisance rénale chronique (IRC) altère la qualité de vie, expose à une morbi-mortalité cardiovasculaire majorée, et peut conduire à la dialyse chronique et/ ou la transplantation rénale. Tout progrès qui freinerait le développement et la progression de cette IRC est le bienvenu. Au cours de ces dernières années, une meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques de certaines maladies glomérulaires a permis l’utilisation d’un traitement plus ciblé, le rituximab, qui apporte une nouvelle option dans des situations difficiles. Des progrès ont également été faits dans la compréhension des mécanismes expliquant la perte de fonction rénale chez le patient atteint de polykystose rénale autosomique dominante, la maladie rénale génétique la plus fréquente. Les études cliniques ont permis de démontrer la néphro-protection du tolvaptan, un antagoniste des récepteurs V2 de l’hormone antidiurétique. Dans le domaine du diabète de type 2, première cause mondiale de prise en charge en dialyse, l’avènement des gliflozines (inhibiteurs de la réabsorption tubulaire rénale de glucose et de sodium) a été une réelle révolution thérapeutique pour freiner l’évolution de l’insuffisance rénale chronique et limiter le risque cardiovasculaire (surtout la décompensation cardiaque) de ces patients. Enfin, une meilleure estimation de la fonction rénale a permis de mieux situer le patient dans sa vitesse de progression à travers les différents stades de l’IRC. Ce faisant, la gestion des anomalies métaboliques rencontrées au cours de celle-ci, telles qu’anémie, hyperkaliémie, acidose, troubles du métabolisme phosphocalcique, s’est améliorée. Cette revue fait état des avancées majeures dans le domaine du diagnostic de l’IRC et de ses traitements et envisage le futur de la néphrologie dans les 10 prochaines années.