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Athlètes féminines, les Règles du jeu

Numéros de page :
8 p. / p. 61-67
Pendant les famines, les femmes perdent leurs menstruations : pas assez de graisse et les oestrogènes, qui provoquent les cycles, se mettent en veille. Alors que l'absence de règles prolongée, l'aménorrhée, touche 2 à 5% des femmes en général, la proportion peut monter à 79% dans certaines disciplines sportives. Chantal Jouanno, karatéka, ancienne ministre des Sports, par exemple, n'a pas eu ses règles pendant dix-sept ans. Toutefois, le sujet reste méconnu dans cet univers masculin où seul un coach sur dix est une femme. Tout le monde s'en fiche ou presque, à commencer par les athlètes. Ne pas avoir à changer son tampon ou sa serviette hygiénique à la va-vite dans des toilettes improvisées ou même planquée derrière un buisson pour les sports les plus aventuriers, ça a quand même du bon. Sans parler des maux de ventre, dans les reins ou la fatigue qui accompagne souvent les ragnagnas. Alors, le pied ? Pas tellement finalement, car, sur la longueur, la santé en prend un coup. Les os se déminéralisent, les infections ORL pointent, ainsi que le mauvais cholestérol, sans parler des problèmes de fécondité. Cette absence de règles va de pair avec une absence d'ovulation, donc des problèmes de fertilité. "Causette" s'est penchée sur le corps de ces athlètes incomprises. Sommaire. Les risques du métier. "Je n'avais aucune idée des conséquences". Etre ou ne pas être... mère. Trop virile pour concourir. Le gras, un bon carburant.