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Venise, la cité du monde

Numéros de page :
91 p. / p. 6-97
Il n'est pas facile d'échapper à la puissance du mythe que les Vénitiens eux-mêmes magnifient depuis l'origine : au VIe siècle, au temps où les barbares déferlent sur l'Italie, des populations de Vénétie trouvent refuge dans les îlots des lagunes du golfe adriatique, là où l'évangéliste Marc, futur saint patron de Venise, a rêvé qu'il reposerait. Débute un combat pluriséculaire pour édifier maisons, églises et palais au milieu des marais et de la boue. Avec pour seules richesses son sel et ses navires, la cité devient bientôt maîtresse "du quart et demi de l'empire" byzantin. Vers 1500 déjà, sa beauté subjugue les voyageurs qui, comme Pétrarque, louent "la cité très miraculeuse". Puissance commerciale mais aussi prospère entre industriel et métropole coloniale, ses navigateurs et ses ambassadeurs, tel Marco Polo, jouent les intermédiaires entre Orient et Occident. L'étonnante stabilité de ses institutions, à la fois aristocratiques et soucieuses d'égalité, achève d'en faire une ville hors du commun où le peuple ne se révolte jamais. Sommaire. Plan, un miracle de pierre au milieu des lagunes. Les mots de Venise. Au commencement, l'eau et la boue. Marchands et navigateurs. A la conquête du monde. La ville où le peuple ne se révolte pas. La République idéale. Commentaire de tableau : miracle au Rialto. Une terre d'accueil. Ghetto, histoire d'un quartier réservé. Les Juifs dans la ville. Information. La grande connexion. XVIe-XVIIe siècle, un destin très relatif. "Un cochon pour carnaval ou un mari pour la vie ?" Au carnaval tout est permis ! Casanova, c'est Venise. Le triste destin des nobles vénitiens. 12 mai 1797. La République meurt sans combattre. Sous le joug autrichien. Une ville comme les autres ?