On a tendance à placer l’amour filial au-dessus de tout soupçon. Mais quand le pouvoir s’en mêle, la situation parfois s’envenime. A côté des mères poules, dévouées à leurs rejetons royaux, sévissent les mères pythons, qui étouffent les ambitions de leur héritier, les prédatrices, qui n’hésitent pas à trancher le cordon ombilical pour coiffer la couronne. Pour s’y retrouver dans cet océan de passions tumultueuses, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik nous éclaire, en introduction de ce dossier, sur les paradigmes de l’amour maternel. Entretien de Boris Cyrulnik. LES MERES ADORATRICES. Napoléon et Letizia : son fils, sa bataille. Louise de Savoie : la gloire de son fils. Berthe au grand pied, matrice et médiatrice. Alexandre le Grand, dieu vivant d’Olympias. Staline et Hitler, ces fils à maman. LES MERES CASTRATRICES. Anne d’Autriche et Louis XIV : pour une place au soleil. Agrippine et Néron : les liens du sang. Blanche et Louis IX : un saint sous tutelle. LES MERES MANIPULATRICES. Catherine de Médicis abat ses atouts. Isabelle de France : l’impair fait au fils. L’OPA des impératrices syriennes sur Rome. LES MERES INDIGNES. Constantin et Irène : un désamour qui crève les yeux. Constance d’Arles et Henri Ier : du duo au duel.