Aller au contenu principal
couverture du document

L'|Héritage de Karajan

Numéros de page :
pp.18-31
Lorsqu'Herbert von Karajan succombe à un infarctus, le 16 juillet 1989, disparaît un véritable dieu vivant. Sa mort laisse le monde musical à la fois libéré et désemparé. Libéré dans la mesure où Karajan faisait depuis plusieurs années figure de vestige - comme lors du Concert de la Saint-Sylvestre 1988, où il écrase, commandeur brejnévien, le tout jeune Kissin dans le "Concerto" de Tchaïkovski. Mais désemparé également, tant il avait, quelques semaines auparavant, encore électrisé le Théâtre des Champs-Elysées dans une "Nuit transfigurée" de Schonberg et une "1re" de Brahms chauffées à blanc. Trente ans après sa mort, tentons de dresser le bilan du chef qui aura, comme nul autre, marqué la seconde moitié du XXe siècle.