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L'induction élective du travail chez la patiente nullipare

Numéros de page :
6 p. / p. 676-681
En Wallonie, l’induction du travail chez les patientes nullipares avec grossesse singleton en présentation céphalique recrute près d’un quart de l’ensemble des césariennes réalisées. L’objectif de cette étude est de comparer le travail spontané et l’induction élective du travail en termes d’issues obstétricales et de morbidités maternelles et néonatales. Entre janvier 2015 et décembre 2016, les femmes ayant accouché entre 390 et 40+6 semaines d’aménorrhée (SA) au CHU de Liège et ayant présenté une grossesse singleton avec présentation céphalique, sans pathologie maternelle, gravidique ou fœtale ont été sélectionnées. Les variables suivantes ont été retenues : taux d’extraction instrumentale, taux de césarienne, type d’hémorragie du post-partum, état du périnée, durée du travail, durée d’hospitalisation, APGAR (1-5 min) défavorable ( 7) et passage en néonatologie. La durée d’hospitalisation est augmentée chez toutes les femmes induites. Chez les patientes nullipares, l’induction élective se solde, dans 45 % des cas, par une extraction instrumentale ou une césarienne en cours de travail. Nos pratiques d’induction élective chez les patientes nullipares pourraient être responsables d’un certain nombre d’interventions non nécessaires et évitables.