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Ispahan ou l'empire du beau

Numéros de page :
17 p. / p. 34-50
Ispahan et sa place Naqsh-e Jahan sont des lieux où l'on se sent au centre du monde. Un centre dégageant une exubérance paradoxale, centripète plus que centrifuge, tournée vers la contemplation. Un espace où les mouvements de la "roue du monde" (samsâra) sont moins prononcés et où un "moteur immobile" semble à l'oeuvre. Plus on s'éloigne de lui, plus il y a d'agitations, de turbulences et de souffrances. Au plus proche, on ne ressent que tranquillité et paix. La cité légendaire présente le risque que l'on tombe amoureux d'elle et que l'on soit pris d'un irrépressible désir d'y revenir. Quelle est donc l'origine de ce charme, de ce nirvana urbain ?