Puzzle. C’est le premier mot qui vient à l’esprit à la lecture du dossier que "La Recherche" a tenu à consacrer à cette « maladie du siècle », comme la nomme le professeur Bruno Dubois, l’un des meilleurs connaisseurs de la maladie d’Alzheimer. Nous tenons d’ailleurs à remercier ici le neurologue de l’entretien approfondi qu’il a accordé à notre journaliste spécialisé Mathias Germain. Car, en cinq pages seulement, l’exercice d’explicitation du puzzle évoqué ci-dessus relevait de la gageure. Au sens originel du terme anglais, le puzzle est une énigme. Elle consiste ici à découvrir les mécanismes exacts de dégradation du cerveau et pourquoi il dysfonctionne. Et on n’osera donner, au vu des effrayantes conséquences de la maladie, telles que troubles de la mémoire, perte d’autonomie..., la traduction qui, en français, sonnerait du plus mauvais goût : un vrai casse-tête. C’est pourtant à cela que se confrontent aujourd’hui les spécialistes. Au point qu’ils font appel à une aide toute nouvelle, potentiellement très puissante : celle de l’intelligence artificielle. C’est sans doute l’un des points les plus étonnants que le dossier « Alzheimer, un défi pour les chercheurs » détaille ce mois-ci. Sommaire."Il faut une prise en charge avant les symptômes", entretien avec Bruno Dubois. Une lente dégénérescence. Attaque sur tous les fronts.