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Seijun Suzuki s'est éteint le 13 février 2017, à 93 ans

Numéros de page :
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Longtemps on ne sut rien en Occident de l'oeuvre de Seijun Suzuki, des 40 films de série B qu'il tourna pour la Nikkatsu entre 1956 et 1967. Si la revue "Midi-Minuit Fantastique" lui consacra quatorze pages en 1967, il faut attendre une rétrospective à Rotterdam en 1991, puis la fameuse édition 1997 du Festival d'Automne, programmée par les "Cahiers", pour découvrir le plus déluré des esthètes et ces furieux chefs-d'oeuvre que sont "Détective Bureau 2-3", "La Jeunesse de la bête", "La Barrière de chair", "Les Fleurs et les Vagues", "Histoire d'une prostituée", "Le Vagabond de Tokyo" ou "La Marque du tueur" , réalisés entre 1963 et 1967, quand Suzuki explose les codes de la série B à coups de gerbes de couleurs, de cadrages délirants et de provocations en tous genres portées par son acteur fétiche, Joe Shishido et ses joues gonflées au bistouri.