Présenté en 2016 à Berlin, où il reçut l'Ours d'argent du meilleur scénario (voir "Positif" n° 662, p. 31), "United States of Love" frappa par l'originalité de sa reconstitution historique (la Pologne méconnue de 1990), par la sensibilité de ses portraits féminins (interprétés par quatre actrices remarquables) et par son mélange inédit de crudité et de lyrisme. Qui se tenait derrière cette oeuvre parfois stupéfiante ? Tomasz Wasilewski, un cinéaste né en 1980 dont le seul film sorti en France, "Ligne d'eau" (2013 ), nous était alors apparu un peu trop à la mode pour vraiment nous convaincre (voir no 640, p. 44). Mais le jeune homme a évolué et ne le nie pas : à l'occasion de son premier entretien avec notre revue, il se livre à une authentique et complète profession de foi stylistique. Sommaire. "United States of Love", femmes au bord de la crise de nerfs (critique). "Nus, nous sommes qui nous sommes", entretien avec "United States of Love".