Découvert dans "Un prophète", Reda Kateb a construit en moins d'une décennie une filmographie extrêmement cohérente. Génie de la guitare en pleine guerre mondiale, ce mois-ci, dans "Django", il était récemment une petite frappe de Pigalle un peu perdue dans "Les Derniers Parisiens". Il fut aussi médecin algérien à Paris pour Thomas Lilti, pilote aventurier au Tchad pour Joachim Lafosse, chauffeur de taxi à Detroit pour Ryan Gosling... autant d'instantanés sans fioriture de notre époque. Fils du comédien Malek-Eddine Kateb, petit-neveu de l'écrivain Kateb Yacine, Reda Kateb est un acteur formé « à l'ancienne ». Son art a germé des scènes de théâtres et de petits boulots qui lui ont permis d'observer ses prochains. Au côté d'Adèle Haenel, Céline Sallette, Vincent Rottiers, Swann Arlaud, Sara Forestier... il appartient aujourd'hui à une génération de comédiens solides et généreux, qui donnent un corps et un regard humain à la dureté de notre monde. Nous le rencontrons pour la première fois, près de chez lui, dans un troquet de Montreuil. Sommaire. Reda Kateb, la justesse de l'instinct. "Django". "Jouer, c'est raconté une histoire".