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Jean-Pierre Melville revisité

Numéros de page :
pp.92-110, 112-115
Après sa mort le 2 août 1973, suivie de la parution de ses fameux entretiens avec Rui Nogueira (Seghers, 1974), Jean-Pierre Melville est entré, en France, dans une sorte de purgatoire critique. Seule une poignée de publications dont les essais de Jacques Zimmer (Edilig, 1983) et de Denitza Bantcheva (Librairie Bleue, 1995, repris aux Editions du Revif en 2007, avec notamment sa réhabilitation d'Un flic), entretenaient alors la flamme des irréductibles qui attendaient leur heure. Depuis la fin des années 90, encouragées par une vague de réalisateurs cinéphiles (de John Woo à Quentin Tarentino) et la ressortie des films en DVD, critiques et historiens sont abondamment revenus sur cette oeuvre puissante et ramassée, dont l'aura ne cesse de de croître auprès de toutes les générations. En cette année de centenaire de sa naissance, Jean-Pierre Melville (né Jean-Pierre Grumbach le 20 octobre 1917) va être célébré partout dans le monde, sous forme de rétrospectives et de publications diverses (dont un album biographique présentant ses archives personnelles, commentées par Antoine de Baecque au Seuil). L'occasion pour "Positif" de consacrer pour la première fois un ensemble conséquent à ce réalisateur, avec le souci de porter un regard neuf sur quelques points clés de sa création : son art de l'adaptation, son utilisation du décor, sa vision des femmes, son rapport complexe à l'Orient. Sommaire. La série noire de Melville sur quatre "adaptations" de romans policiers. Les autos de Melville. Melville, un studio, des décors. Entretien avec deux collaborateurs de Melville : Daniel Guéret et François Bonnot. La poule melvillienne, ce vide désirable. L'Orient de Jean-Pierre Melville. Lettre à Billy Wilder au sujet du premier film Wildien.