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Tous les Velrans sont des peigne-culs. Notes sur "La Guerre des boutons" (1961) d'Yves Robert

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Numéros de page :
pp.70-72
C'est une histoire vieille comme le monde, que celle de l'affrontement sans fin entre deux familles, deux tribus, deux nations rivales : les Capulet contre les Montaigu, les sudistes contre les nordistes, les sunnites contre les chiites, les chiraquiens contre les balladuriens... Ici, les Longeverne contre les Velrans. Les parents de ces deux villages se sont toujours empoignés et, tribalisme oblige, les enfants ont repris le flambeau et l'épée. Après l'école, "tous à la Sablière !" Et les coups pleuvent. Or, si ce petit chef-d' oeuvre cinématographique, adapté du célèbre roman de Louis Pergaud "La Guerre des boutons, roman de ma douzième année" (1912), a conquis un aussi vaste public (près de dix millions de spectateurs), c'est qu'il a touché à des choses beaucoup plus profondes et plus prenantes que ces assauts en culottes courtes, avec frondes, sabres de bois et quelques boutons pour butin.