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Samuel Collardey

Auteurs
Numéros de page :
pp.14-21
Film après film, Samuel Collardey creuse son sillon, tout en renouvelant et en enrichissant son approche. Après "L'Apprenti", "Comme un lion" et "Tempête", son quatrième long métrage le mène au Groenland. Avec "Une année polaire", il rejoint consciemment ou non le maître controversé de cette forme hybride qui puise la fiction dans le véridique : Robert Flaherty. Certes l'environnement sauvage a fasciné visuellement Collardey : les images sont sublimes. Mais c'est encore une fois au parcours individuel qu'il s'intéresse, toujours enraciné dans un contexte fort : la colonisation, la disparition d'une culture dans la mondialisation, la résilience des personnes et des communautés démunies. Samuel Collardey abolit les frontières entre documentaire et fiction . Après le prix d'interprétation à Venise (section Orizzonti) de Dominique Leborne dans "Tempête", non-professionnel qui recréait son propre rôle, et son expérience «100 % fiction» dans la série "Le Bureau des légendes", le metteur en scène fait fi du contrat avec le spectateur : «Est-ce que ce que je regarde est vrai, ou est-ce qu'ils font semblant ?» Il nous embarque dans une épopée quotidienne du Grand Nord et c'est enthousiasmant : Pialat chez Jack London. Comment son récit fabuleux peuplé d'animaux mythiques s'incarne dans le réel, vous le découvrirez dans le film et dans l'entretien passionné qu'il nous a accordé. Sommaire. "Une année polaire" : aujourd'hui, l'aurore. Entretien avec Samuel Collardey : "Filmer là-bas m'a donné des envies de western !"
Note Générale : Dossier de 2 articles.