"Diamantino" de Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt. L'idiot du stade
Bulletin : Cahiers du cinéma 749 - novembre 2018
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pp.42-44
Quel mal étrange frappe les personnages de cinéma ? On les voit errer, hébétés, dans un Japon de fin du monde ("Invasion" de Kurosawa), dans les casinos de Las Vegas ("Twin Peaks", le retour) ou dans les villages fantômes du nord de la France ("Coincoin et les z'inhumains"). Partout les mêmes symptômes : ces êtres auxquels la conscience échappe et dont les corps se dédoublent, évoluent dans un cauchemar burlesque et violent. Ces films nous parlent du refus de l'altérité se transformant en cancer et de migrations impossibles dans un monde de plus en plus verrouillé. Lui-aussi victime de "bodysnatching", Diamantino, le footballeur de Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt, est l'un de ces idiots somatisant une société malade. Sommaire. L'idiot du stade. Sans frontières, Entretien avec Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt.