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Andreï Konchalovsky, "Michel-Ange"

Numéros de page :
pp.6-12
Sa filmographie le montre assez, Andreï Konchalovsky aura cultivé toute sa vie une manière singulière d'être libre : en élargissant les failles que le hasard ouvre dans le sombre destin que dictent le pouvoir politique ou les puissances d'argent. C'est la condition du travail artistique, dans les conditions où il s'est établi depuis la Renaissance et dont dépend toujours le cinéma. En peignant les combats, les échecs, les ruses, la constance et les audaces de Michel-Ange, le cinéaste a sans doute songé à ses propres aventures en Union soviétique, aux Etats-Unis, en Russie et en Europe. Elles rappellent en effet la rencontre mélancolique de la lucidité inflexible et du goût de l'humanité qui soutient toute son oeuvre, dont nous avons observé pas à pas, depuis 1966, les succès et les moins bons moments. "Michel-Ange" compte indiscutablement parmi les plus hautes réussites de son auteur. Sommaire. Calme bloc ici-bas. La liberté d'expression n'engendre pas le génie.