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Kim Ki-duk

Numéros de page :
7 p. / p. 20-26
« Pieta », un des meilleurs films de son auteur, est dans la ligne de ses créations personnelles antérieures par les thèmes de vengeance, de protestation sociale et de relations familiales troublées, comme par la vérité et la réalité qui y sont entremêlées. Depuis la sortie en France de « Souffle » (« Soom », 2007), la carrière de Kim Ki-duk nous était presque inconnue : « Bi-mong » (2008), « Amen » (2011), et deux collaborations scénaristiques. Seul « Arirang » (Cannes 2011), faux documentaire ou fiction trompeuse, nous avait permis de renouer avec lui et ouvrait la voie à une nouvelle oeuvre majeure, preuve que le cinéaste sortait de son désarroi de ne pas être reconnu dans son pays. « Pieta » est filmé avec une précision et une énergie remarquables, ce qui ne laisse aucun doute sur le retour de Kim Ki-duk. Espérons que, à l'instar d'autres pays dans le monde, la Corée du Sud saura le reconnaître.