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couverture du document

Ulrich Seidl

Numéros de page :
10 p. / p. 8-17
Ulrich Seidl fait partie des quelques cinéastes importants qui ont émergé internationalement au début des années 2000, même si sa première fiction ″Dog Days″ (2001) avait été précédée par dix ans de brillants documentaires. Pourtant, il en est peu qui ont été aussi vilipendés, rejetés, condamnés pour voyeurisme et misanthropie, tant la force des films est déstabilisante. Présent dans la compétition des grands festivals, ″Import Export ″ et ″Paradis : Amour″ (Cannes), ″Paradis : Espoir″ (Berlin), seuls les jurys vénitiens ont su le récompenser par deux Lions d'argent, l'un pour ″Dog Days″, malgré l'opposition du président Nanni Morettin l'autre pour ″Paradis : Foi″. Seidl provocateur ? Certes, mais l'un des rares metteurs en scène qui analysent politiquement notre monde contemporain, du rapport Est-Ouest au rapport Nord-Sud, des critères de la beauté corporelle à l'aliénation des individus.