David Cronenberg
Bulletin : Positif 662 - avril 2016
Numéros de page :
5 p. / p. 16-20
De Stroheim à Renoir et Kazan, de grands cinéastes, faute de trouver les moyens pour réaliser leurs films, se sont convertis à la littérature. Malgré ses dires et la qualité de son roman, souhaitons néanmoins que David Cronenberg revienne très vite au cinéma. La qualité de « Consumés », les liens étroits que son livre entretient avec son oeuvre filmique nous ont conduit à nous entretenir avec lui et, en particulier, sur les différences entre l'écriture d'une fiction et celle d'un scénario puisque Cronenberg a toujours écrit ou co-écrit la plupart de ses films. On retrouve dans « Consumés », avec la même intensité que sur l'écran, la dégradation des corps, leur mutation, la maladie comme paradoxalement source de vie, le rôle des images dans notre perception de la réalité, l'humour noir décapant qui en ont fait, entre autres, un des maîtres de l'horreur moderne.