Effets spéciaux, la révolution numérique
Bulletin : Positif 669 - novembre 2016
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Numéros de page :
22 p. / p. 90-96, 98-112
Avec les images numériques, le cinéma semble définitivement s'affranchir des limites de la réalité. Spectateurs du 21e siècle, nous voyons les images fondre pour épouser les formes les plus folles. Les effets numériques impactent jusqu'au corps des comédiens. Si les plus jeunes cinéastes sont nés à l'âge digital, nous avons souhaité remonter juste avant pour évoquer cette révolution numérique avec ceux qui l'ont vécue : leFrançais Jean-Pierre Jeunet et l'Australien George Miller, qui ont tous deux débuté sur un mode artisanal à la fin des années soixante-dix, pilotent aujourd'hui d'énormes productions bourrées d'effets spéciaux. Avec Titanic, Avatar et ses suites, James Cameron, formé à l'école de la débrouille chez Roger Corman, a joué lui un rôle de pionnier dans l'utilisation du numérique à Hollywood. Quant à l'artiste-maquilleur Dominique Colladant, s'il n'a pas eu à se convertir au numérique, ses effets spéciaux en ont été néanmoins impactés. Au-delà des progrès technologiques, cet ensemble interroge l'apport du numérique à l'esthétique des films, un questionnement qui se retrouve aussi dans l'exposition de la Cinémathèque française : "De Méliès à la 30 : la machine cinéma". Sommaire. Entretien avec Jean-Pierre Jeunet, le plaisir de faire. La tireuse optique rejoint la machine à vapeur, James Cameron et les effets numériques. Entretien avec George Miller, aujourd'hui tout est possible ! Le geste de chacun dans le corps de tous ? Entretien avec Dominique Colladant, la magie du corps humain.