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La Nature fantasmatique du cinéma coréen

Numéros de page :
pp.200-203
L’instrumentalisation idéologique des représentations de la «nature» dans le cinéma sud-coréen, associées ou non à la notion d’écologie, n’est pas nouvelle mais évolue rapidement. La dichotomie entre films «de la terre» et films «de la ville» a longtemps dominé. La problématique n’y est pas celle de l’écologie, mais celle de la tradition (assimilée à un monde révolu) et de la modernité mise en chantier par un Etat et des industriels tout-puissants (nouveau productivisme industriel et urbanisation à l’occidentale). Ce n’est que récemment que les images liées à la dévastation de l’environnement apparaissent, toujours aussi instrumentalisées, mais au service d’un postmodernisme dont les films de Bong Joon-ho sont les exemples les plus populaires. D’autres films, surtout de science-fiction, créent des représentations de la dévastation du milieu naturel qui accusent directement l’hégémonie d’une oligarchie.