La Mort dans l'art
Bulletin : Religions & histoire 46 - septembre 2012
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8 p. / p. 58-65
La littérature médiévale a développé, depuis le XIIe siècle, deux attitudes opposées à l'égard de la mort. D'une part, l'acceptation sereine de cette issue ultime, d'autre part, la crainte, voire l'effroi face à elle. Ce dernier sentiment est surtout exprimé par les clercs qui cherchent à convertir les foules à la vie chrétienne. Dès le XIIIe siècle, alors que l'Eglise promeut la croyance en un Jugement collectif à la fin des temps, s'épanouit la figure du Cavalier de la mort qui, les yeux bandés, étripe au hasard ses victimes. Les grandes pestes qui éprouvent ensuite l'Europe, du XIVe au XVIIe siècle, réveillent la pensée de la mort et les peurs eschatologiques. Le macabre envahit de nouveau la littérature et les arts plastiques à travers différentes thématiques qui toutes manifestent l'émergence de la conscience d'un jugement individuel.