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Adèle Exarchopoulos. "Dans ce milieu, il y a quand même l'évidence de la solitude..."

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Numéros de page :
pp.52-62
Il y a bientôt dix ans, le visage poupin, elle débarquait dans le monde du cinéma comme une comète. Elle recevait alors des mains de Steven Spielberg une Palme d'or exceptionnelle, aux côtés d'Abdellatif Kechiche et de Léa Seydoux, pour son rôle dans "La Vie d'Adèle". Depuis, Adèle Exarchopoulos a fait sa vie, enchaîné les rôles à l'instinct, intégré la bande de Leïla Bekhti et soigneusement veillé à ne pas perdre le sens des réalités. Elle est bientôt à l'affiche de "Rien à foutre", en hôtesse de l'air paumée au service d'une compagnie low cost. Le rôle qu'il lui fallait pour renouer avec les tournages à l'arrache et l'improvisation qui ont fait son succès. L'actrice autodidacte revient sereinement, en jogging rose et clope au bec, sur son parcours assumé de "fille d'à côté".