Il n’était pas le plus connu des designers italiens, pourtant ses créations ont profondément imprégné la société transalpine. Jouets, affiches, mobilier en bois, cocottes... Enzo Mari a défendu, dès les années 1950, à travers une constellation d’objets, un design beau et austère à la portée de chacun, fulminant contre la tournure mercantile prise par sa discipline. Emporté en octobre par le Covid-19, ce penseur engagé n’a pas pu parcourir la rétrospective que lui consacre jusqu’au 18 avril le Musée de la Triennale, à Milan. Dernier hommage public à une oeuvre inspirée avant la mise en sommeil de ses archives.