Aller au contenu principal
couverture du document

Face à la Covid-19

Numéros de page :
4 p. / p. 152-155
L’obésité et le diabète de type 2 (DT2) représentent deux facteurs de risque reconnus pour développer une infection COVID-19 plus sévère, grevée d’un taux de mortalité accru. La metformine est considérée comme le premier médicament de choix pour traiter les patients DT2, a fortiori s’il existe une obésité. Outre son effet anti-hyperglycémiant, la metformine exerce des effets pléiotropes favorables, dont une action anti-inflammatoire potentiellement bénéfique. Cependant, cet antidiabétique oral est contre-indiqué en cas d’insuffisance rénale sévère, d’atteinte hépatique majeure et/ou d’insuffisance cardiaque non stabilisée, en raison d’un risque d’acidose lactique. Or, l’infection COVID-19, outre la pneumonie bien connue responsable d’une hypoxémie plus ou moins sévère, peut entraîner des situations critiques avec des défaillances d’organes, dont le rein, le foie, le cœur. Dès lors se pose la question de savoir si la metformine, qui est le traitement de base de plus de 80 % des patients DT2, peut ou doit être maintenue chez un patient infecté par le SARS-CoV-2 et quand elle doit être éventuellement interrompue. Cet article résume les principaux résultats des études observationnelles qui, toutes, plaident pour un effet plutôt favorable de la metformine entraînant une réduction de la mortalité chez les patients DT2 hospitalisés pour COVID-19. Il se termine par quelques conseils pour la pratique clinique.