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A Marseille, la rafle oubliée

Numéros de page :
pp.48-51
Le 24 janvier 1943, 20 000 personnes sont évacuées du quartier Saint-Jean par l’occupant nazi et des gendarmes français. Puis leurs habitations, dynamitées. Des Grecs, des Arméniens, mais surtout des Italiens, de "la Petite Naples" du Vieux-Port. Aujourd’hui, un collectif de rescapés et de descendants de victimes mène un combat pour que cette journée de violences, méconnue et cantonnée aux histoires intrafamiliales, figure à sa juste place dans celle de la seconde guerre mondiale. L’arrestation, en février dernier par la justice allemande, d’un gardien, centenaire, du camp nazi où plusieurs raflés ont été déportés, offre l’occasion de tirer l’événement de l’oubli.