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Le Monde sauvage et nous. Détruire

Bulletin : Le 1 août 2021
Numéros de page :
pp.1-10
Un milliard. C'est le nombre d'animaux marins - coquillages et crustacés, notamment - décimés en quelques jours dans le nord-ouest de l'Amérique, terrassés par la vague de chaleur de début juillet et son mercure approchant les 50 degrés. Il y a deux ans ce sont des incendies géants, conséquence de la canicule estivale, qui avaient ravagé l'Australie et provoqué la mort ou la migration de trois milliards d'animaux, reptiles, oiseaux ou mammifères. Sous nos yeux impuissants, une vaste part de la biodiversité disparaissait, réduite à néant. Et les images de koalas prisonniers des flammes avaient ému le monde et alerté, à raison, sur la catastrophe. Mais le vrai désastre qui devrait secouer, c'est que ce genre d'hécatombe survient chaque jour, loin des caméras et des regards. Rachel Carson appelait "printemps silencieux" la disparition progressive des oiseaux occidentaux. Aujourd'hui, c'est dans ce même silence que s'éteint peu à peu le monde sauvage, partout sur la planète. Sommaire. Silence sauvage. Une guerre contre nous-mêmes. "Moins un écosystème comporte d'espèces, plus il est fragile". Satao, l'éléphant sans défenses. Une sixième extinction ?