« Mon corps, mon choix ! » Depuis des décennies et dans de nombreux pays, ce slogan résume les combats des femmes en matière de droits sexuels et reproductifs. L’accès libre à la contraception et à l’avortement sont des revendications fondamentales, toujours à défendre. Porté par des hommes, quel sens prendrait ce slogan ? Peut-on considérer de façon symétrique le contrôle de la fertilité par les femmes et par les hommes ? Véritable serpent de mer, la commercialisation imminente d’une contraception masculine équivalente à la pilule est annoncée depuis plus de quarante ans et une méthode de contraception thermique mise au point par des militants vient d’être interdite par les autorités sanitaires. Et si les hommes ne s’impliquent que marginalement dans cette lutte, nombre de femmes sont très réticentes à l’idée de confier la gestion du risque de grossesse à leur partenaire. Faut-il enterrer la contraception masculine une bonne fois pour toutes ? Ou peut-elle constituer un nouvel enjeu de luttes, résolument féministe ?