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Il était une fois Quentin Zuttion

Bulletin : DBD 166
Numéros de page :
pp.32-39
Quentin Zuttion aime les face-à-face. Les rencontres fortuites, légères, brutales ; les rendez-vous que l'on prend avec soi-même. Il aime les corps-à-corps signifiants. Souvent, les personnages qu'il saisit - avec la délicatesse ajustée d'un maître de ballet -, toutes générations confondues, font leur mue. Autour d'eux, un compte à rebours s'enclenche et, au point d'allumage, c'est un drame ou une révélation qui affleure. Son nouvel album - le deuxième qui paraît cette année, après son opalescent "La Dame blanche" (Le Lombard) -, contient en substance tous les thèmes et motifs qui nourrissent sa jeune, mais déjà dense, oeuvre, véritable symphonie des émotions. Toutes les princesses meurent après minuit se déroule un certain 31 août 1997. Alors que le peuple pleure la disparition de « sa » princesse dans un tunnel parisien, c'est une triade royale qui éclot dans un petit pavillon de banlieue. Lulu, garçon de 8 ans, se déguise pour mieux se ressembler ; sa grande soeur Cam se brûle les ailes ; leur mère, anonyme et universelle, veille sur ses abeilles en reine. Et, en cette fin d'été, le conte qu'ils se tracent oscille entre caresse et éraflure.