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L'Aphrodite sans filtre de Nadja

Bulletin : DBD 167
Numéros de page :
pp.54-58
Pour sûr, on ne devait pas beaucoup s'ennuyer au sommet de l'Olympe ! On dit que c'est sur ce toit du monde que déesses et dieux grecs batifolaient, pestaient, parlementaient, et observaient parfois avec concupiscence les mortels qui leur vouaient toutes sortes de cultes. Pour inaugurer une série qui leur sera tout entière consacrée (Dupuis, coll.« Les Ondines »), Nadja imagine Aphrodite, déesse de l'amour, en train de lire la presse à cancans, d'ergoter sur les couleurs de sa garde-robe, de sceller petites mesquineries et grandes trahisons par téléphone portable ou encore de goûter à la pomme de la discorde dont la saveur, foi de déesse, ne valait d'ailleurs certainement pas que l'on aille s'étriper à Troie... Ah ça oui, tous les moyens étaient bons pour se distraire sur le sommet de l'Olympe ! Aussi est-ce assez logique de constater que lorsque Nadja décide de s'emparer des récits ancestraux, elle le fait avec un plaisir non dissimulé, forçant le trait. quitte à faire vaciller toutes ces divinités trop bien installées en haut de leur piédestal. Si Aphrodite est la première à voir ses manigances passer à la loupe, que l'immortelle se rassure : Nadja a bien l'intention de poursuivre ses investigations et son réjouissant tour du mont des dieux.