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La Révolution française, du chaos à l'unité

Numéros de page :
109 p. / p. 4-112
Le peuple fait toute la grandeur d'une nation. Pourtant, à la fin du XVIIIe siècle, il est considéré comme moins que rien par les courtisans, ces parasites dont le seul mérite est d'être nés coiffés, qui jettent l'argent par les fenêtres de Versailles. Les humbles et miséreux sujets de Louis XVI crèvent la faim. Que fait-il, lui ? Rien. Ou, plutôt, tout de travers. Dépassé par les événements, il cumule les faux pas. La fuite à Varennes, en juin 1791, signe son arrêt... de mort. Le peuple, qui a pris le pouvoir ne pardonne pas cette nouvelle trahison. Le 21 janvier 1793, la guillotine tranche la tête du roi - et l'espoir d'une monarchie constitutionnelle - devant une foule électrisée, oscillant entre hystérie et stupéfaction. Une page de l'histoire de France se tourne. Nouveau chapitre : la Terreur. Le régime d'exception mis en place passe au fil du "rasoir patriotique" tout traître à la République. Faction contre faction, la nation se noie dans un océan de violence et de sang. Le bilan de cette période est lourd, très lourd. Pour autant, la Révolution apporte un souffle de civisme et de valeurs modernes - aujourd'hui trop souvent en déshérence. Napoléon Bonaparte détourne cet héritage et le met à son service. Louis XVIII, lui, se rend compte que ce qui est fait... ne peut être défait. L'empreinte des années 1789-1799 est indélébile.