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La France de Pompidou, c'était mieux avant ?

Numéros de page :
pp.1-10
Winston aux lèvres et malice à l'oeil - qui pouvait noircir de fureur -, Pompidou séduisait. L'ancien président, disparu il y a un demi-siècle dans une grande souffrance physique, fut le héraut, après de Gaulle, de ces Trente Glorieuses dont bien des Français cultivent aujourd'hui la nostalgie. Même parmi les plus jeunes qui n'ont pas connu cette prospérité mâtinée d'insouciance, sur fond de croissance, d'industrie lourde et de triomphe automobile. Encore loin de l'empreinte carbone, du chômage et des crises énergétiques. Ce que Brice Teinturier appelle la "parenthèse enchantée" du pompidolisme s'incarne à travers cet homme sans doute plus complexe qu'il ne paraissait, conservateur éclairé et fervent d'avant-gardes, doté d'un flair politique auquel son parcours de lettré ne l'avait pas préparé. Sommaire. Un souvenir. Le même soin à la nature et à la culture. "Pompidou n'aurait pas été Pompidou sans son sens politique aigu". Une recette qui a fait son temps. Eternels regrets.