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Femmes puissantes ou femmes « pas toutes » ? L’exemple de Lady Chatterley

Bulletin : 410
01 mai 2024
Auteurs
Numéros de page :
pp.76-81
Cette qualification de « femmes puissantes » apparaît, par exemple, dans le roman de Marie Ndiaye, « Trois Femmes puissantes » (Ndiaye, 2009) ou dans la série de Léa Salamé, « Femmes puissantes », dont la quatrième de couverture annonce : « On dit des femmes qu’elles sont belles, charmantes, piquantes, délicieuses, intelligentes, vives, parfois dures, manipulatrices ou méchantes. Hystériques lorsqu’elles sont en colère. Arrivistes lorsqu’elles réussissent. Mais on dit rarement d’elles qu’elles sont puissantes. Chez un homme, la puissance est légitime. Chez une femme, elle paraît suspecte, contre-nature. » (Salamé, 2020.) Est-ce à dire qu’il n’y aurait pas de possibilités d’affirmation ou de réalisation autres que sur le mode phallique ? Question que je me propose de traiter en m’appuyant sur les développements de Gisèle Chaboudez dans « Féminité singulière » (Chaboudez, 2020) et « Féminismes et féminités » (Chaboudez, 2022), deux livres qui m’ont amenée à m’intéresser au personnage de Lady Chatterley et à son auteur, David Herbert Lawrence, très largement cités dans ces ouvrages.