Les dégâts sont considérables : la culture est le deuxième secteur le plus touché par la pandémie, juste derrière l’aéro-nautique. En France, le gouvernement n’a pas lésiné sur les aides – on en est déjà à une année blanche et demie pour l’intermittence (que les auteurs et les plasticiens ne touchent pas). Mais la difficulté n’est pas seulement sociale : cette crise a accentué un malaise ancien, le sentiment que, dans un monde dominé par les financiers, les spécialistes de l’intelligence artificielle et désormais les modélisateurs, la voix des poètes ne porte plus. Sommaire. Tout art a besoin de corps-à-corps par Catherine Millet. "Une forme de fatalisme s'installe et c'est le plus grand des dangers", entretien avec Laurent Bayle. "Il n'y a plus vraiment de raison de nous laisser fermer", Isabelle Bertolotti. "Nous avons soif de retrouver le public réel", entretien avec Hortense Archambault. Via les écrans, la culture fait de la résistance. Ailleurs, ça se passe comme ça.