Pour ses détracteurs, le coaching représente une marchandisation de nos émotions et de notre bien-être, Injonction à devenir entrepreneur de soi-même, il encouragerait tout un chacun à occulter les dimensions politiques et structurelles du malheur individuel. Ce serait une industrie d'autant plus lucrative qu'elle est peu réglementée, permettant aux gourous, aux demi-habiles et aux vendeurs de vent en tout genre de prospérer. Ces critiques sont tout à la fois excessives et fondées. De nombreux coachs professionnels sont les premiers à plaider pour davantage de régulation et d'encadrement des pratiques. Beaucoup se forment tout au long de leur vie, dénoncent les recettes toutes faites, les injonctions abstraites du type « quand on veut, on peut », et s'attachent à adapter leurs méthodes à chaque cas individuel. Entre pratique personnelle et métier à proprement parler, le coaching est une discipline en effervescence dont les cadres précis restent à définir. Sommaire. "Le coaching est un mode de régulation des contradictions du capitalisme" : entretien avec Scarlett Salman. Une profession en quête de normes. Coaching séduction, un bastion masculiniste ? Développement personnel : les mythes tenaces. La bibliothèque idéale du coach.