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Les Brontë, trois soeurs puissantes

Numéros de page :
pp.42-53
Fascinantes soeurs Brontë, dont l'histoire ressemble à un conte gothique ! Il était une fois, dans l'Angleterre du début du XIXe siècle, un vicaire réputé bon, pauvre et rigoriste, qui vivait avec ses trois filles et son fils dans un presbytère de village avec vue sur une lande archétypale. Un cancer avait emporté sa femme, et la tuberculose, ses deux premières filles ; par ailleurs, son ministère lui imposait souvent de laisser sa progéniture survivante sous la garde d'une tante et d'une servante. Bientôt, les quatre enfants, qui avaient hérité des sévères conceptions de leur père, mais aussi de son goût pour la poésie, profitèrent de leur isolement pour inventer des mondes imaginaires constitués de textes, de dessins, de poèmes. Et au lieu de se lancer dans d'autres jeux, comme le font les gamins ordinaires, ils persistèrent dans celui-là. Faut-il s'étonner si, sur ces quatre enfants, trois deviendraient écrivains, dont deux - Charlotte et Emily - produiraient des oeuvres considérées aujourd'hui comme des classiques - "Jane Eyre" et "Les Hauts de Hurlevent" ? Deux cents ans plus tard, les soeurs Brontë ne peuvent plus prétendre à la réclusion, cernées qu'elles sont de biographies, de travaux universitaires et d'adaptations en tout genre. Aujourd'hui, Emily voit sa courte vie faire l'objet d'un nouveau film qui enverra, n'en doutons pas, de nouveaux lecteurs visiter Hurlevent, ce "paradis pour misanthropes". Ils y verront la beauté du style classique soutenir une inspiration hantée par mille fantômes. Sommaire. Au presbytère de Hawort, une famille de prodiges. Branwell, le frère maudit. Charlotte Brontë, éclaireuse "féministe". Anne Brontë, la réaliste méconnue. Emily Brontë, le génie de la lande. "Les Hauts de Hurlevent", flamboyance du gothique. Parole d'écrivains : Emily à la folie. Au cinéma : amour, gloire et Brontë. Reprises et influentes : quand les soeurs ont le vent en pop.