Le développement de la géothermie est modeste à l'échelle nationale, et pourtant cette énergie renouvelable affiche un important et réel potentiel dans certaines zones en France. Le bassin parisien a en effet la particularité d'offrir des ressources géothermales intéressantes, et tout particulièrement l'aquifère du Dogger, une couche sédimentaire datant de 150 millions d'années gorgées d'eau chaude. Ainsi, la géothermie francilienne représente les deux tiers de la production nationale, une quarantaine de doublets (fournissant plus de 250 000 équivalent-logements), et près du dixième de la chaleur distribuée par les réseaux de chaleur de la région. Dans la région, le projet de géothermie de Grigny et Viry-Châtillon est un exemple : le forage géothermique, couplé à un réseau de chaleur, a été réalisé par une société publique locale. Il permet de chauffer à moindre coût et sur des bases durables les résidents de Grigny 2, ainsi que des immeubles HLM voisins et des bâtiments publics. Au total, l'équivalent de 10 000 logements. Nombre d'acteurs de terrain craignent néanmoins qu'avec la difficulté de mobiliser de l'argent bon marché, les futurs projets délaissent les populations peu solvables et exposées à la précarité énergétique. Explications et détails. Quelques données chiffrées. Un encadré : l'Alsace exploite ses failles.