A l'heure de la transition énergétique, le nucléaire a-t-il encore sa place dans la production d'énergie ? La question se pose sérieusement à travers le monde, d'autant plus en France, puisque le pays reste encore très dépendant de ce type de production d'énergie. Lors de son élection en 2017, Emmanuel Macron avait annoncé vouloir réduire de 50 % la part du nucléaire dans la production française, une promesse qu'il a renouvelée fin 2018. Il a ainsi programmé la fermeture de 14 réacteurs nucléaires d'ici 2035. Or, dans le même temps, le gouvernement pourrait aussi lancer la construction de nouveaux réacteurs, de la génération suivante. Un paradoxe qui illustre bien l'incertitude française sur la question. Et tout cela ne prend pas en compte les importantes variations du prix de l'électricité qu'entraînerait ces manoeuvres. Ailleurs dans le monde, la part du nucléaire stagne autour des 10 % depuis le début des années 2010, après avoir grimpé à plus de 15 % par le passé. Elle est donc en déclin, et certains pays comme la Chine, l'Allemagne ou le Canada n'affichent plus que des dépendances réduites à ce mode de production. Mais de là à s'en séparer totalement, il y a encore un très grand pas à faire pour lequel certains, dont la France, ne sont sans doute pas encore prêts. Sommaire. La France à l'heure du choix. Fessenheim : la saga d'une fermeture. Un déclin mondial. L'inquiétante obstination d'EDF. Peut-on se passer du nucléaire ? Déchets : quand la piscine déborde. Dossier. Données chiffrées (part du nucléaire dans la production d'électricité mondiale, évolution, répartition de la production d'électricité française, etc.).