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Les Années folles

Numéros de page :
84 p. / p. 3-13, 15-29, 31-45, 47-59, 61-79, 81-91
Quelle époque ! Un vent de folie souffle sur une France exsangue, meurtrie par un conflit qui a fait plus d'un million de morts. Alors, on chante et on danse pour oublier. C'est le temps du charleston, de Joséphine Baker et de Sydney Bechet. il faut inventer, oser, quitte à choquer, pour conjurer le mauvais sort. Il faut se libérer des carcans du siècle passé pour exorciser ces années noires. Un monde nouveau s'ouvre et il faut en profiter. Paris organise les Jeux Olympiques de 1924 et l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925, donnant à l'Art déco ses lettres de noblesse. A Montparnasse, les artistes, tels Miro, Dali ou Magritte, sont à l'unisson des poètes et écrivains surréalistes comme Eluard ou Breton. Certaines femmes font la révolution pour conserver une indépendance gagnée pendant la guerre. Libérées, elles se coupent les cheveux, raccourcissent leurs jupes, fument et boivent en public, suivent des cours à l'université. Coco Chanel les caline en créant d' adorables petites robes noires. Et elles font des robots, présentés au premier Salon des arts ménagers de 1923, d'appréciables alliés. Pourtant, cette effervescence créatrice ne peut cacher les difficultés d'un pays proche de la ruine mais bien décidé à rester maître de son destin. Et si, aujourd'hui, on essayait de la retrouver, cette frénésie ? Chiche !