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Cap au Sud. La littérature méridionale

01 juillet 2021
Numéros de page :
pp.42-57
Paul Valéry, Marcel Pagnol, Jean Giono ou Romain Gary ne sont certes pas des écrivains régionaux : leur portée dépasse de très loin la seule peinture de leur Sud natal. Mais, pour reprendre une célèbre citation de Valéry, il nous semble bien que leurs oeuvres se ressentent de leurs origines méridionales! C'est particulièrement vrai pour Pagnol, qui a fait de sa jeunesse provençale la matière de ses chefs-d'oeuvre autobiographiques, ou pour Giono, dont le français emprunte largement aux tournures de la langue provençale. Mais ça l'est aussi pour Valéry, et sa poésie de mer et de lumière, ou pour Gary, qui grandit dans la Nice décatie de l'après-crise de 1929... Cette présence du Sud en littérature ne saurait se réduire à du pittoresque : ce serait se priver des subtilités de la culture provençale dont les auteurs ont joué. C'est, souvent, la culture ou l'âme très ancienne d'une région qui voyage dans ces pages, avec parfois le souvenir des antagonismes qui l'opposaient au Nord. Dans ce dossier, nous avons voulu chercher le Sud dans les oeuvres de ceux qui en ont le mieux parlé. Des déserts de garrigues où se perd le petit Pagnol dans "La Gloire de mon père" à la Drôme provençale merveilleusement chantée par Giono, en passant par Marseille, qui connut récemment une floraison de romans policiers, nous vous proposons une promenade dans ces littératures souvent ensoleillées, atm de montrer ce que le génie de ces auteurs doit aux régions sur lesquelles ils ont écrit. Vouloir les en dissocier, ce serait perdre le sud. Sommaire. Lire plus au sud. Joseph Méry, un Marseillais oublié. Marcel Pagnol, l'enfance et la lumière. Paul Valéry, la mer en partage. Marseille, la muse insoumise. Romain Gary ou la promesse de Nice. Jean Giono, la Provence intime. La littérature de Provence et ses sens cachés.